Passe-et-va

D’abord son partenariat avec la FIBA montre que l’euroleague n’est pas intéréssée.Les discussions entre les deux boards ont fait choux blanc.La ligue européenne y voit sûrement une absorption pure et simple (la nba n’étant pas du genre à partager le pouvoir) et se verrait éjectée de tout organe de direction.Je ne vois pas de quelle manière elle pouvait incorporer l’euroleague sans partager la gouvernance et même si on n’a eut aucune info à ce sujet je suis persuadé que la nba voulait avoir un contrôle total sur cette ligue, laissant à l’euroleague un rôle mineur.D’où son refus catégorique d’y être associée (peut-être même que la nba n’était pas assez généreuse financièrement).Le boss Adam Silver s’est donc tourné par défaut vers la FIBA pour qui ce partenariat est du pain bénit.Pas de soucis pour leur laisser les rênes si ça rapporte du pognon et préserve les championnats locaux.Ainsi la fiba pourra adosser ses clubs à cette ligue plus prestigieuse et rémunératrice que la BCL et la FIBA Europe Cup actuelle (ce qui est le pb actuellement pour ces 2 compétitions).Et pourquoi pas aussi intégrer des équipes d’eurocup (même si c’est toujours l’euroleague qui la gère) qui n’ont pas les moyens (ou ne veulent pas comme Gran Canaria) de faire l’euroleague.L’eurocup perd de son prestige ces dernières années au contraire de la BCL qui gagne en compétitivité et en reconnaissance.L’avenir de cette compétition est tous les ans remise en question et une future ligue supplémentaire pourrait sonner son glas.

La nba voudrait s’implanter dans les principales capitales et métropoles européennes : Paris – Berlin,Munich – Londres,Manchester – Barcelone,Madrid – Milan,Rome – Athènes et Istanbul. Tony faisant du lobbying pour la nba l’Asvel sera sûrement de la partie aussi.Exit Monaco, les deux clubs serbes, le Maccabi, la Virtus, l’Anadolu Efes, Vitoria, Kaunas etc et je ne parle même pas des clubs russes qui ne sont pas prêt de revenir (quoique avec Trump et son pote Poutine ça pourrait se négocier).Mais ça fait pas assez de clubs pour en faire un championnat suffisamment rémunérateur à cause d’un nombre de matchs insuffisant même si l’idée de la nba est d’en avoir 16 (4 invités). C’est là que la Fiba pourrait intervenir pour fournir le contingent restant.Mais il y aurait un sacré écart de niveau entre ces deux groupes réduisant ainsi l’attrait de la compétition pour les spectateurs (recettes de billetteries) et les tvspectateurs (manque d’intérêt pour les matchs contre les petits).

    Les équipes d’euroleague renouvelleront leur contrat en 2026 donc il faudra attendre l’année prochaine pour connaître leur position notamment pour celles qui en seraient exclus et qui pourraient opposer leur véto au rapprochement des deux boards.À part donner un gros chèque chaque année à ces grosses cylindrés je ne vois pas pourquoi elles quitteraient l’euroleague pour une compétition naissante qui n’a pas l’histoire et le prestige de la compétition phare européenne.Si la nba n’arrive pas à recruter suffisamment d’écuries elle sera de facto dévalorisée face à l’euroleague qui garderait sa compétivité.Quel serait alors son attrait pour les annonceurs et les spectateurs.

    De plus se concentrer uniquement sur les grandes capitales au détriment des marchés historiques moins « prestigieux » est une erreur stratégique.La fanbase des clubs serbes, turcs, lituaniens, espagnols notamment est solide.Les abonnés sont fidèles et passionnés et participent grandement aux ambiances extraordinaires qui règnent en euroleague et contribuent à son attrait.Sans compter qu’ils remplissent bien les caisses de leur club respectif et n’hésitent pas à dépenser en produit dérivés (moi-même j’ai fait une grosse commande sur le store de l’Olympiakos avec notamment le maillot d’Évan dédicacé la classe :-)

    Prenons l’exemple de Milan qui déçoit sportivement depuis trois saisons et qui reste fortement concurrencé par le foot qui possède deux clubs prestigieux je le rappelle.J’ai regardé quelques matchs cette année de l’Olympia et l’engouement n’est pas fou et les résultats décevants. Georgio Armani étant le proprio de l’olympia la nba privilégie un partenariat business axé sur la mode plutôt que de valoriser le sportif en négligeant la Virtus dont l’histoire avec l’euroleague est plus riche et marquante que Milan (qui a fait des coupes européennes par le passé).Je ne parle même pas de Rome ou il n’y a ni équipe pro ni salle digne de ce nom (trop vétuste).Et que dire des rosbeefs où l’expérience des London Lions en eurocup (qui ont failli disparaître et a mis fin aux ambition européenne du club) a montré qu’il n’y avait pas de place pour le basket là-bas (comme l’a rappelé Évan d’ailleurs pour Manchester) au-delà de leur mauvaise gestion du club qui est aussi une des raisons de leur échec.Je peux à la rigueur comprendre pour Monaco qui a malheureusement une faible fanbase et qui est l’un des plus petits marchés mais quand on voit la ferveur à Kaunas où tout le monde a un jersey ou un t-shirt du club sur le dos et où le club-état est vénéré en Lituanie je me dis que les marketeurs de la nba n’ont pas fait d’étude de marché sérieuse encore.Ils mettent sûrement plus la main au portefeuille que les supporters français c’est certain (ils se déplacent aussi d’ailleurs).Pour les clubs serbes c’est surtout le contexte politique hyper instable et la corruption de la fédé et des organes politiques et économique qui joue en leur défaveur.La nba étant ultra stricte sur son image « plus blanc que blanc ».Basketusa évoque le fait que le Réal pourrait être la clé s’il partait et entrainait les autres dans son sillage comme le Barça.Mais le Réal est un club omnisport qui dégage de gros revenus grâce au foot ce qui compense les pertes liées au basket.Munich pareil (sauf qu’eux ils perdent jamais un rond).Le Barça idem même si depuis ils essayent de redresser la barre financièrement après des années à verser des salaires gargantuesques à ses joueurs.Mais ils arrivent à l’équilibre progressivement.Les clubs grecs et turcs sont adossés à des millardaires maintenant qui investissent dans les clubs surtout pour le prestige que ça leur confère.

    Ça me fait me poser la question suivante : la question de la rentabilité économique est-elle vraiment la préoccupation des clubs d’euroleague?L’euroleague a le même sponsor depuis des siècles (Turkish airlines) et sa propre chaine tv pour retransmettre les matchs.Y’a même jamais vraiment eut d’autre entreprises qui se sont positionnés par le passé pour leur faire concurrence (sûrement aussi qu’on leur a fait comprendre qu’elle n’avait pas intérêt à le faire d’ailleurs).Et franchement les dirigeants n’ont jamais eut l’air de se bouger des masses pour se faire plus de blé.Chaque club gère sa boutique comme il l’entend (même Monaco a un store sauf que il est toujours buggé lol) et doit surement verser des royalties sur les ventes (je ne sais pas si c’est comme ça qu’ils fonctionnent je n’ai pas le détail de leurs contrats mais c’est ce que je ferai moi).
    Le modèle économique demande à être repensé.Motiejunas - le boss de l’euroleague - n’a d’ailleurs pas l’air plus inquiet que ça et connaît bien les forces de son produit même si y’a souvent des géguerres d’égo aussi au sein du board de l’euroleague (la brouille avec la fiba en est une illustration).Mais peut-être qu’avoir un projet concurrent va leur faire bouger leurs fesses un peu plus et les obliger à trouver plus d’options.Augmenter simplement le nombre d’équipes ne sera pas suffisant.Dubaï a rejoint la ligue adriatique et serait sûrement intéréssé, l’euroleague lui ayant fermé la porte au nez.Tout comme Abu Dhabi où la nba va en tournée promotionnelle tous les ans.

    Là aussi ça dépend de qui en fera partie.Imaginons que quelques cylindrées genre Réal et Barça par ex rejoignent cette ligue.D’autres les suivent et on a une dizaine de très grosse écuries ce qui sera loin d’être gagné d’en avoir autant.À moins de sortir le chéquier je ne vois pas des joueurs référencés y jouer quand de l’autre côté l’euroleague paye bien et reste compétitive tout en conservant son prestige.Certains club qui jouaient avant l’eurocup pourraient être intéréssé de grimper à l’échelon supérieur.L’euroleague devra changer ses conditions pour les incorporer, peut-être en accordant plus de licences temporaires et en allongeant leur durée.On voit cette année avec Paris qu’une équipe de niveau inférieur auparavant est capable de performer malgré tout.Ils font une superbe saison pour leur 1ère année d’éxistence seulement et restent en course pour les playoffs.Gran Canaria pourrait revoir sa position.Valence reste une équipe capable de revenir dans le gratin et connais bien l’euroleague.Certains club turcs comme le Bahçeşehir peuvent prendre de la bouteille (pas mal le jeu de mots quoique un peu facile lol).Ils ont des moyens conséquent et l’euroleague leur met des étoiles dans les yeux.Le PAOK revient sur le devant de la scène européenne aussi.Et je parle pas des Cluj,Bonn,Ulm,Vilnius,Malaga etc...À moins qu’ils ne rejoignent eux aussi la ligue de la nba.

    Si cette nouvelle ligue a trop peu d’équipes (ils en veulent 16) et/ou trop peu de grosses écuries pas sûr que les joueurs référencés la rejoignent.L’euroleague paye bien et ça reste plus prestigieux qu’un trophée sans histoire.Là il faudra sortir le chéquier mais les joueurs européens n’ont pas la même mentalité que les américains.Des américains de NCAA, G-League et autre ligue mineure aux states n’auront aucun mal à la rejoindre.Mais pour les européens, même au sein d’un gros club type Réal-Barça-Fener-Pana etc pas sûr qu’ils foncent tête baissée dans ce projet.L’histoire d’une compétition lui confère une aura à laquelle un joueur est très sensible.Évan a dis récemment que la culture est plus fort que l’argent et je suis mille fois d’accord.Lui il le constate quotidiennement à l’Olympiakos.La Leaders Cup en france par exemple est plus prestigieuse que la Coupe de France malgré sa relative jeunesse.Pour un américain un trophée est un trophée, le succès de la Nba Cup l’illustre bien.Mais pas pour un européen.Nous mettons beaucoup d’affects dans nos choix en europe.Et nos représentations joue un rôle fondamental dans les trajectoires que l’on emprunte.Comment on travaille dans tel club, sa philosophie, l’attention porté aux joueurs, le staff, le cadre, la qualité de vie dans la ville, l’accompagnement des joueurs étrangers, le prestige du club etc.… tout ça est pris en compte aujourd’hui dans la réfléxion qu’un joueur a dans la conduite de sa carrière.Pour un joueur qui a déjà roulé sa bosse rejoindre une équipe qui se construit à partir de zéro ou presque (vu que la nba veux s’implanter dans des villes ou il n’y a rien) me paraît être un risque conséquent pour aller chercher quoi.Un trophée sans prestige ni saveur que tout le monde dévalorisera car tout nouveau tout biau.Même si t’as dû affronter le Réal ou je ne sais quelle autre grosse équipe, sur le cv d’un joueur ça claque bien moins qu’un titre en euroleague.Et ça les joueurs y sont sensibles.

    Pour les jeunes joueurs c’est tout bénef au contraire.Une ligue de plus leur ouvre plus de portes, l’euroleague étant il est vrai beaucoup plus fermé à l’apparition de jeunes pousses et aux développement de jeunes joueurs.Se mesurer à des cadors jusqu’ici inaccessible est une vrai motivation pour un jeune joueur.Mais alors du coup on pourrait voir un mix d’équipes avec celles qui misent sur le développement (comme l’Alba Berlin ou Ulm en allemagne par ex) et les big team qui veulent gagner.Le niveau serait alors très hétérogène comme c’est parfois le cas dans certains championnats domestiques (Lituanie,Grèce,Turquie dans une moindre mesure) où on a une défection du public pour les matchs de championnat (Kaunas en est l’exemple type mais en grèce aussi).Si l’euroleague se bouge et arrive à intéger d’autres équipes pour remplacer celles qui l’auraient quitté là aussi c’est une opportunité pour un jeune de trouver du temps de jeu et se développer.Certains seront attiré par le challenge de participer à un projet naissant adossé à une marque prestigieuse comme la nba.D’autres préfèreront la sécurité et iront dans des structures éprouvées et expérimentés et joueront dans une euroleague toujours compétitive et prestigieuse.Car ne nous y trompons pas les places dans les effectifs des cadors seront limités.Pas sûr qu’il y ait beaucoup d’opportunités pour des jeunes.Mais il y en aura en euroleague voire des rôle plus important en eurocup aussi.La ligue de la nba pourra vraisemblablement être prisé par les anciens nbaers et les européens en fin de carrière qui délaisseraient les championnats éxotiques moins intéressant sportivement.

* Et le public dans tout ça?

C’est bien là que ça se gâte.Vu que pour l’instant la ligue a juste eut le feu vert des proprio actuels de franchises nba pour lancer le projet il reste beaucoup de travail à faire en matière d’étude de marché notamment.Sans compter les discussions avec les clubs, les municipalités pour implanter une franchise, les entreprises pour le financement et le sponsoring, la fiba et l’euroleague etc etc....Adam Silver a déjà annoncé que rien ne se ferait l’année prochaine.Quand on voit le temps que la nba prends pour réfléchir à son expansion je me dis que leur projet est pas prêt de démarrer.Et perso je pense que la nba a les yeux plus gros que le ventre.Je vois rien avant 5 ans minimum.Tony Parker est super emballé mais le contraire m’aurait étonné.Vu les chiffres astronomiques dont le boss de la nba a parlé en termes de revenu (soit disant 3Mds et un ticket d’entrée à plusieurs centaines de millions - les mecs ont trop fumé la chicha lol) ses yeux ont tellement brillé qu’il en a éclairé toute l’astroballe.Tout comme on l’a vu récemment avec la vente des Mavs et récemment celle des Celtics ce sont surtout les proprio qui se frottent les mains.On comprend mieux l’engouement de TP à se muer en VRP de ce projet lui qui n’est visiblement pas le plus doué à tirer les marrons du feux dans le business comme l’a rapporté l’enquête de radio france à propos de ses supposés qualités d’entrepreneur à succès.


    Alors que les places et les abonnements pour les matchs nba sont déjà très élévés selon les franchises je ne vois pas pourquoi il n’en serait pas de même pour les équipes qui constitueraient cette ligue.Surtout au vu des chiffres annoncé qui me paraissent totalement ubuesque.Certes la zone couverte est immense et ça fait un potentiel qui se chiffres en quelques millions d’européens à peine.Mais pas en dizaines de millions non plus car il faut cette échelle pour atteindre de tel chiffres.Mais là où le consommateur us avale la pilule sans broncher quand on le fait cracher un peu plus il n’en est rien en europe.On le voit régulièrement chez nous en France avec par ex la récente débacle de notre ligue1 de foot avec le méga fiasco Médiapro (qui lui aussi annonçait des chiffres rocambolesques) et celui de Dazn (qui a lui aussi oublié de faire une étude de marché avant de répondre à l’appel d’offres de la L1) et qui cherche à se délester de son contrat foireux.Les utilisateurs se sont détournés de l’offre légale pour l’IPTV.En basket on utilise un VPN pour contourner la géolocalisation implémenté dans l’appli officielle de la nba.Ainsi votre abonnement peut-être rattaché à un serveur d’accès situé dans un pays ou le LP est beaucoup moins cher.Pas fou le consommateur.

    Bien sûr le basket n’est pas le foot.Au basket, pour l’euroleague, un seul opérateur a les droits tv (Euroleague TV) et qui sous-traite sa distribution dans chaque pays (Skweek chez nous).Perso je paye 50€ par an ce qui est pas cher du tout (vu que je renouvelle mon abo tous les ans en août j’ai droit à une ch’tiote réduc :-).Par comparaison mon League Pass (lui aussi renouvelé en août et non-premium) me coûte 150€.Ça fait mal au cul j’vous l’dis moi.Surtout que la nba n’est pas ce que je regarde le plus.Son coût a beaucoup augmenté ces dernières années puisqu’on pouvait l’avoir à 100€ y’a 5 ans environ (à vérifier) au même moment (j’ai failli le prendre et résilier mon abo béin mais finalement j’me suis ravisé).Avec la multiplicité des plateformes de streaming (Netflix,Disney+,AppleTV) et de loisirs numériques (Epic Games,Nvidia Cloud, Ps store,Xbox pass, Fortnite, Battlenet etc.…) le consommateur a de + en + d’abonnements à gérer et opére des arbitrages.Et c’est souvent le sport qui en pâti (la L1 en est le meilleur exemple, étant jugé pas assez intéressante pour justifier un tel coût).Les familles préférent conserver leur abo famille plutôt que le sport qui n’intéresse que le papa ou le fiston par ex.Si la nba veux attirer des téléspectateurs via la tv ou une appli elle devra proposer un tarif très compétitif au moins semblable à celui de l’euroleague.Tout dépendra du prix d’entrée qu’elle demandera aux clubs.Si il est trop élevé les clubs participants n’arriveront jamais à rentabiliser l’investissement (c’est ce qu’a expliqué Gran Canaria à propos de son refus d’intégrer l’euroleague afin de garder une structure économique équilibré et saine).Le départ de l’euroleague n’ayant donc plus aucun intérêt.Et le consommateur ne suivra pas, devant payer sa place ou son abo annuel plus cher.Sans compter un abo pour regarder les matchs sur sa tv ou son smartphone.Si ce ticket d’entrée est par contre raisonnable la nba ne fera pas les profits gigantesques qu’elle espère et abandonnera son projet au bout de quelques années le jugeant pas assez rémunérateur, elle qui est habitué à brasser des milliards.Elle peux toujours tirer des revenus du sponsoring (maillot,panneaux pub sur le parquet etc) mais c’est généralement une portion limité des ressources des clubs.Quand à la vente de produits dérivés, sans les clubs avec la fanbase la plus solide (Partizan,Étoile rouge, Kaunas, Efes, Virtus etc..) difficile d’y voir une source de revenus conséquente sauf pour les clubs bien implanté type Réal ou Barça.

Pour finir je voudrais ajouter un point qui pourrait à terme avoir une incidence : le contexte géopolitique actuel entre les ricains et les européens.Depuis le 1er mandat de Trump je me suis remis à suivre de loin la politique extérieure américaine.Depuis mon adolescence j’ai toujours cherché à comprendre ce pays et sa culture et sa mentalité.Les usa m’ont toujours fasciné et fait peur en même temps.Mais l’assaut du Capitole m’avait profondément choqué et j’avais décidé de suivre un peu plus la géopolitique qui est un domaine que j’adore en plus de mon inclination de base pour l’économie.La tornade de haine provocatrice du gouvernement us, la parole vindicative de Trump associé à son bélliqueux bulldog Vance envers les européens n’est pas de bonne augure pour la nba.C’est l’une des raisons qui m’ont fait dire que le projet ne débutera pas avant 5 ans.Tant que Trump sera au pouvoir, vu l’image que les usa véhiculent actuellement avec un retour de la doctrine impérialiste dans toute sa splendeur je doute que le public européen accepte poliment ce projet qui ressemble plus à une volonté pour la nba « d’avaler » purement et simplement l’euroleague avec un grand verre d’eau histoire que rien ne reste en travers de la gorge.Silver est quelqu’un de très intelligent et habile politiquement, il navigue depuis des années avec des politiques de tout bord et j’imagine que les pro-trump se réjouiront de prendre le contrôle du basket européen.Mais attention à ne pas être trop frondeur non plus et aux ultimatums comme TP l’a maladroitement fait.Ce n’est pas le moment de tenir un discours du genre « vous êtes avec nous ou contre nous ».Même si c’est pas ce qu’il entendait vraiment certains peuvent l’interpréter ainsi.À l’heure actuelle ce genre de propos résonne fort et mal dans les esprits européens même si l’association avec la Fiba montre qu’Adam a bien compris le contexte multi-culturel fragmentaire dans lequel la nba devra évoluer.Le « tout pour le capital » n’a pas bonne presse en europe et inviter à regarder ailleurs avec un discours du genre « on veux développer le basket partout et en faire le sport n°1 mondial » peut-être vu aussi comme « nous serons les patrons du basket mondial et vous ferez ce qu’on vous dit même si on vous consultera pour la forme ».Pour la nba, elle qui ne veut jamais faire de vagues il va falloir jouer les équilibristes.Non seulement elle devra choyer ses cadors pour les garder mais aussi proposer un modèle économique très ingénieux pour faire passer la pilule aux clubs de second rang (les invités notamment) qui serviront plus de faire valoir.Séduire le consommateur européen sur un terrain qui n’est pas le sien ne sera pas aussi facile non plus.Il était relativement aisé de s’implanter en Afrique ou en Océanie, ces 2 continents n’ayant pas un lien fort et une culture basket très longue et voyant d’un très bon œil les sporto-dollars affluer.Agiter les liasses étaient suffisants pour les convaincre. Mais en Europe il faudra tirer d’autres ficelles et avoir un business-plan très solide.Elle devra aussi faire attention à ses déclarations futures si l’environnement politique venait à se dégrader dans les années qui viennent ce qui semble bien parti pour être le cas.